Quelle assurance-vie du groupe Crédit Agricole choisir ?
4 avril 2013 par Benjamin CLAVEL
J’ai été interrogé cette semaine par une personne (qui se reconnaîtra sans doute en lisant cet article) qui souhaitait à tout prix investir dans un contrat d’assurance-vie du groupe Crédit Agricole mais qui ne savait pas lequel choisir. Bon… bizarre de vouloir se cantonner au Crédit Agricole mais après tout pourquoi pas… Je me suis donc amusé à faire un petit comparatif entre différents contrats assurés par les compagnies d’assurance du groupe Crédit Agricole et vous le verrez, le résultat est surprenant… 😉
Les contrats comparés:
Alors bien sur je n’ai pas la prétention de comparer tous les contrats du groupe Crédit Agricole, il y en beaucoup trop. Nombre d’entre eux ne sont d’ailleurs plus diffusés. Je me suis limité aux 4 contrats les plus emblématiques:
- Prédissime 9: le contrat « standard », le plus diffusé dans les agences du groupe
- Floriane: le contrat « haut de gamme » diffusé dans les agence du groupe
- BForBank Vie: le contrat distribué sur le site BForBank (c’est la banque en ligne du groupe)
- NetLife: un contrat distribué par des Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants >>> vous trouverez donc Netlife sur notre site
Le comparatif:
Prédissime 9 | Floriane | BforBank Vie | NetLife | |
assureur | Prédica | Prédica | Dolcéa Vie | Spirica |
commercialisateur | agences Crédit Agricole | agences Crédit Agricole | BforBank | CGPI |
mini de versement initial | 750 € | 40 000 € | 2 000 € | 1 000 € |
frais sur versement | 4,5 % | 4 % | 0 % | 0 % |
frais de gestion fonds en Euros | 0,60% | 0,80% | 0,60% | 0,7 ou 1 % (selon fonds Euro) |
frais de gestion Unités de Compte | 0,85% | 0,96% | 0,85% | 0,70% |
frais d’arbitrage | 1 gratuit puis 1 % de la somme arbitrée | 0,5 % de la somme arbitrée | gratuits | gratuits |
Nombre de fonds en Euros | 1 | 1 | 1 | 4 |
performance fonds Euro 2013 | 2,5 % | 2,70 % si moins de 100 k€ sur le compte / 3 % si > 300 k€ | 3,30% | 3,30 % / 3,67 % / 4,01 % / 4,02 % (selon fonds Euro choisi) |
performance moyenne du fonds Euro sur 3 ans | 2,67 % | De 2,97 à 3,17 % selon encours du contrat | 3,43% | 3,48 % pour l’actif général de Spirica |
nombre d’UC disponibles | 20 | 86 | 36 | 170 |
nombre de sociétés de gestion représentées | 1 | 4 | 16 | 70 |
nombre de SCPI disponibles | 0 | 1 | 0 | 16 |
options de gestion disponibles | rien du tout | sécurisation des plus-values, investissement progressif, stop loss relatif | stop loss relatif, sécurisation des plus-values | investissement progressif, sécurisation des plus-values, rééquilibrage automatique |
(données mises à jour le 12/10/2014)
Bilan:
Aussi étrange que ça puisse paraître le meilleur contrat d’assurance-vie du groupe Crédit Agricole n’est en fait pas vendu par le Crédit Agricole… mais par des Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants.Finalement ça n’est pas étonnant puisque les CGPI étant libres de choisir leurs fournisseurs et étant beaucoup plus tatillons sur la qualité des contrats qu’ils distribuent, il n’est pas rare de voir que les assureurs ou bancassureurs soient amenés à créer un contrat spécifique pour ce canal de distribution, bien souvent meilleur que ceux vendus par leurs réseaux de salariés « captifs ». On notera que même s’il ne démérite pas le contrat BForBank n’est pas encore à la hauteur (offre UC trop limités, fonds en Euros pas assez performant). Predissime 9 est lui à éviter absolument: fonds en Euros indigne, liste d’UC restreinte, aucune option de gestion automatique…
Remplissez ce formulaire pour recevoir une documentation sur le contrat d'assurance-vie NetLife par mail ou par courrier postal.Demande de documentation NetLife
Article intéressant benjamin.
Il faudrait vraiment faire le ménage dans les contrats. Je ne comprends pas que les grandes banques de détails ne se forcent pas à faire des contrats plus compétitifs.
Elles n’y ont aucun intérêt car malheureusement la plupart des clients / investisseurs sont captifs: j’ai 100 k€ à placer ? un coup de fil à mon banquier, 15 minutes de RDV et hop, emballez c’est pesé !
Combien de personnes prennent le temps de comparer avec de faire un placement ? Très très peu… Au final devinez qui en profite pour fourguer des placements maison qui génèrent des grosses marges ?
Bref tant que les Français auront aussi peu de culture financière et qu’ils auront une confiance aveugle dans leur banque + la flemme de comparer, la situation n’est pas prête de changer 😉
Je crois que les contrat d’assurances vie se simplifient, car ils sont plus normalisés (comme le temps de restitution des fonds de maximum 30 jours), mais restent « un investissement à tiroirs » avec toutes les options possibles, ainsi que le problème de la gamme et de la qualité des UC (si on s’intéresse à cette classe d’actifs dans les cette enveloppe, plutôt que le PEA, qui a d’autres avantages et inconvénients). Les contrats restent des contrats d’assurance, avec toute la difficulté de tout lire. Inversement, si on se limite à une présentation simpliste et commerciale des contrats (capital garanti, un taux « intéressant », « exonéré d’impôts », transmission « à qui ont veux » et « non fiscalisé »), ce n’est pas une description suffisante (plutôt fallacieuse) des obligations de l’assuré. Bref, ce n’est pas simple comme un Livret A. Personnellement, j’ai plus compris par Internet en lisant blogs, sites institutionnels, forums, qu’avec un conseiller bancaire (qui est un vendeur, même si c’est une mutuelle). Les entreprises du Net ont encore beaucoup de travail à faire avec les compagnies d’assurance, qui restent des compagnies de l’avant Internet. Pour l’aspect captif du client bancaire, j’ai l’impression que cela change extrêmement vite : la crise (bancaire) de fin 2007/ 2008 (dont les banques sont rendues responsables), les pertes sur les conseils des banques (Natixis entre autres), la baisse de formation et de motivation des chargés de clientèle, la multiplication et l’augmentation des frais, etc … Parallèlement, les banques mettent en avant leurs filiales Internet, avec (pour l’instant) des frais pratiquement nuls, un retour d’information très rapides et des produits simples et performants ( en tout cas plus performants que les banques en dur), uniquement sur une clientèle sans problème. Enfin, le client à l’impression de reprendre le pouvoir, au lieu d’être l’obligé d’une société bancaire dans lequel il met son argent. Les chiffres qui sont avancés, font état de 2 à 5% de la clientèle qui est en banque Internet (beaucoup de « banques » comme BforBank ne permettent pas toutes les opérations bancaires !), mais je pense qu’elles pèsent au moins 10% des avoirs bancaires déjà actuellement (c’est une intuition uniquement, ces chiffres étant secret dans les groupes bancaires). La baisse du nombre d’agences (Société Générale et Crédit Agricole vont divisé par 2 leurs réseaux, BNP y réfléchit) va forcement pousser les clients vers Internet, puisqu’ils n’auront plus l’avantage de la proximité. Pour le reste, le self banking imposera comme en Belgique et aux Pays Bas (15 à 25% des transactions). L’effort sera d’ailleurs assez faible pour le client, qui fait déjà toutes les opérations classiques par télématique (puis son héritier Internet) et DAB depuis des décennies. A mon sens, les grandes banques et compagnies d’assurances (pour celles qui survivront) deviendront des grossistes, monnayant leurs services auprès d’un nombre importants d’établissements, ne serait-ce que pour que les clients aient l’impression de bénéficier de la barre des 100000€ de placements protégés en cas de défaut de la banque ou en cas de prélèvement de l’Etat « à la mode chypriote ». Tout change et c’est tant mieux : les cinq groupes bancaires ont tendance à se croire tout permis.
M.Clavel, il est possible que votre tableau ne prenne en compte que votre politique de frais (frais de versement, de gestion et d’arbitrage). Peut être que d’autres CGPI ne sont pas aussi bon marché, donc que les frais soient plus favorables à BForBank . Quand est-il ?
J’avoue que les politiques sont souvent plus forte que la structure de prix.
Exemple : longtemps, les banques par correspondance (et en ligne) ont été dédié à une clientèle haute de gamme, avec des service « plus » (souvent des horaires élargis). C’est encore le cas d’Axa, de Allianz, Barclay’s et de Cortal Banque, qui restent chères (en frais),voir plus que les banques en dur (BForBank n’est pas une banque, bis repetita). C’est ING qui a développé en France le concept de banque en ligne discount et simple, suivi par Boursorma, Fortunéo, Monabanq (pour les plus connus), car elle n’avait pas de réseau de banque en dur en France et qu’elle a pleinement joué les synergies avec Internet (avec des campagnes de pub plus jeune). Les banques institutionnelles françaises avaient moins à gagner, quoique Crédit Mutuel ait développé son enseigne CIC et Crédit Agricole , le LCL, sur la même idée, mais en dur (et avec les frais du dur).
Tout cela pour indiqué que c’est d’abord une question de politique commerciale : mon CGPI , qui commercialise exactement les mêmes contrats d’Assurance Vie Générali qu’ING et Monabanq, refuse de me faire les droits d’entrée à 0% ; ses arguments : je suis seul à commercialiser ces contrats sur votre localité, vous pouvez voir votre contrat par Internet par le service de … Générali, j’ai du personnel et un local à payer, je vous fais du conseil, j’ai d’autres produits et pas forcement du Générali, je vous connais bien (c’est aussi un assureur). Bref, localement, les mêmes questions que les grands groupes bancaires et d’assurances. Cela me rappelle les compagnies pétrolières qui demandent un pétrole cher pour pouvoir faire de l’exploitation plus coûteuses (et gagner plus accessoirement). Résultat, la fréquentation des transports en commun explose.
Contrairement à certain, je ne pense pas qu’Internet et petite structure soit contradictoire, bien au contraire (mais pas sur les produits 100% normalisés, donc de masse). Par contre avec Internet et le téléphone, la notion de local, surtout pour les produits immatériels, perd de son sens : le fait d’être à proximité n’est pas un signe de qualité du conseil et / ou des produits proposés. Souvent, c’est même le contraire : le client est un clientèle captif du fait de sa proximité, donc pas besoin de faire d’effort contrairement à un client plus lointain. Quand à ceux qui me propose gratuitement des invitations à des conférences d’expert avec buffets et vins de pays, je sais très bien que cela se paye. C’est du « luxe » à la petite semaine. Une Web Conférence, je peux la voir et revoir quand je veux (et aussi quand j’ai le temps et le besoin). C’est donc utile. Et avec l’argent que cela me fait gagner (en absence de déplacement et de perte de temps), je peux nous inviter au restaurant (le dînatoire, cela ne nourrit que les yeux!) .
Il y a une donnée absolument indispensable à vérifier par nos temps incertains et remuants…la solidité et l’assise financière de la compagnie d’assurance qui est adossée au contrat.
Si on compare des contrats proposés par des groupes différents alors oui ce critère a son importance bien évidemment. Mais il s’agit ici de comparer des contrats qui sont tous issus du même groupe: le Crédit Agricole.
bonjour benjamin, je voudrait souscrire une assurance au crédit agricole , peut on obtenir un contrat assurance qui soit fiable ? ou d’autres produits de la concurrence. merci par avance
Bonjour,
il vous suffit de faire une demande de documentation sur la page suivant de notre site pour le contrat NetLife:
https://www.touslesplacements.com/contrats/assurance-vie-netlife/
Vous ne trouverez pas un contrat de cette qualité dans une agence Crédit Agricole >>> les contrats vendus en agence sont plus chargés en frais et moins performants.
De plus en plus honteux !
On perd tout : en argent, en liberté… et tout le monde se laisse faire. Personne se mobilise pour dire stop.
On s’enfonce tout doucement, et toujours l’état qui y gagne, qui vit dans des palaces, qui se moque de nous.
Et les gens vont encore voter pour ces gens qui se foutent bien de nous.
Il n’y a plus de solidarité comme autrefois, c’est chacun pour soi, c’est pour cela que les banques et l’état en profitent. On se tait, alors ils font comme bon leur semble.
La France devient de plus en plus pauvre : retraite, salarié… et de plus en plus de personne qui ne travaille pas où ne veulent pas travailler, il faut les entretenir, d’où la naissance des prélèvements sociaux.
L’avenir est bien triste, mais se taire n’est pas une solution, on ne pourra plus faire surface. Il faudrait TOUS aller dans la rue et dire : CA SUFFIT !!!
Bien difficile de s’y retrouver dans le panier à crabes de l’assurance vie
C’est à ça que servent les courtiers en assurance (que nous sommes): aider des particuliers un peu perdus à trouver le contrat le plus adapté à leur situation et à leurs objectifs.