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Une rente à plus de 10 % c’est possible avec les obligations perpetuelles

6 août 2012 par Benjamin CLAVEL


Vous êtes nombreux à m’interroger régulièrement sur les solutions pour vous constituer un complément de revenus pour la retraite notamment. En fonction du profil de l’investisseur et du contexte différentes options peuvent être envisagées, et il en est une qui est particulièrement attractive en ce moment et pourtant largement méconnue: les obligations perpétuelles. Nous verrons dans cet article comment ça fonctionne, combien ça rapporte et comment il est possible d’en acquérir.

 

Les obligations perpétuelles, comment ça marche ?

Avant tout une obligations perpétuelle est une obligation: c’est un titre de dette émis par une entreprise ou un Etat. L’investisseur qui en achète est donc créancier de l’émetteur de l’obligation.

Une obligation rapporte à l’investisseur un « coupon » d’intérêt dont le taux peut être fixe ou variable.

Si dans le cas d’une obligations classique une date de « maturité », c’est à dire de remboursement du capital, est prévue initialement, une obligations perpétuelle n’a pas de date de maturité: lors de l’émission l’investisseur ne sait pas quand il récupérera son capital.

C’est cette incertitude sur la date de remboursement de l’obligation qui fait des obligations perpétuelle une classe à part, plus risquée (puisqu’on ne sait pas quand on reverra son capital) mais aussi plus généreuse en intérêts.

Combien ça rapporte les obligations perpétuelles ?

Comme pour toutes les obligations le taux d’intérêt dépend de la santé financière de l’émetteur et donc de la note qui lui est attribuée par les agences de notation spécialisées comme Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch Ratings.  Ainsi, plus le risque que l’émetteur ne soit plus en mesure de payer ses intérêts ou de rembourser ses dettes est important et plus le taux d’intérêt est élevé.

La plupart des émetteurs d’obligations perpétuelles sont des banques ou des compagnies d’assurance. Or depuis quelques temps vous n’êtes pas sans savoir que les établissements financiers sont chahutés par les marchés, ce qui a entrainé une baisse de leurs notations et donc une hausse du rendement des obligations qu’elles émettent. C’est là une formidable opportunité !

Ainsi on peut aujourd’hui trouver des obligations perpétuelles émises par des établissements pourtant solides qui offrent un rendement stratosphérique (chiffres au 24 juillet 2012)

  • 10,29 % pour BPCE, la maison mère des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne
  • 8,37 % pour la banque néerlandaise ING
  • 11,41 % pour la banque belge KBC
  • 7,62 % pour BNP Paribas

Énorme !

Pouvez vous vraiment imaginer que BPCE ou la BNP par exemple puissent faire défaut ? Moi non !

Comment en sortir ?

Les obligations perpétuelles portent mal leur nom puisqu’on peut bien entendu en sortir. Pour celà il existe 2 moyens:

  • soit revendre ses titres sur le marché secondaire, mais on les vend alors au prix du marché (qui peut être supérieur ou inférieur à son prix d’achat)
  • soit attendre que l’émetteur les rembourse puisque la plupart des obligations perpétuelles donnent la possibilité à l’émetteur de les rembourser à certaines échéances (ou dont alors que l’obligation est « callable »). Il est important d’avoir bien pris connaissance de la notice d’émission de l’obligation pour connaitre les modalités de ce « call ».

Pour quel type d’investisseur ?

Même s’il est possible de récupérer son capital, l’aléas sur la date de remboursement fait que les obligations perpétuelles sont à mon sens à recommander uniquement aux investisseurs à la recherche de revenus mais qui n’ont pas besoin de conserver la disponibilité du capital. Quel autre placement vous permettrait d’obtenir une rente d’environ 10 % par an avec un tel niveau de risque ? Pas grand chose…

Comment acheter des obligations perpétuelles ?

Bien sur on peut les acheter dans un compte-titres mais la fiscalité n’est alors pas optimale.

Pour les investisseurs qui disposent d’un minimum de 300 000 € à placer en obligations perpétuelles il est possible de réaliser l’opération dans le cadre fiscal de l’assurance-vie au Luxembourg. Ainsi la fiscalité est beaucoup plus douce tant au niveau des revenus que lors de la succession.

Je viens par exemple de monter un projet pour un client qui rapporte du 11,3 % brut en répartissant le capital sur 12 sociétés (Crédit Agricole, Axa, BPCE, BNP, Allianz, Barclays, …) pour un total de 300 k€.

Bien entendu il convient de choisir minutieusement les émetteurs, de bien diversifier et de ne pas mettre tout son capital en obligations perpétuelles (il faut garder des capitaux disponibles en cas de coup dur)  mais à mon sens c’est une option à ne pas négliger.

J’insiste toutefois sur un point: plus que jamais vous appuyer sur un professionnel de la gestion de patrimoine est indispensable puisque c’est un montage qui nécessite des compétences pointues si vous voulez éviter les mauvaises surprises.