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TNS: comment bien choisir votre contrat de retraite Madelin ?

5 mars 2015 par Benjamin CLAVEL

Vous-êtes TNS (Travailleur Non Salarié) et vous envisagez de préparer votre retraite grace au dispositif Madelin? Très bien, mais il faut maintenant se poser la fameuse question : « quel contrat de retraite Madelin choisir ? ».

Sur le marché, la possibilité de choix est faramineuse mais il faut réussir à prendre un peu de hauteur pour faire le bon choix. Mais quels sont les éléments à prendre en compte ? Comment faire ce bon choix ?
Cet article est fait pour vous apporter un peu d’aide !

Le « meilleur contrat » n’existe pas

La première chose à garder en tête est que le « meilleur contrat » de retraite Madelin n’existe pas. Si tel était le cas, on le saurait tous et il n’y aurait plus de questions à se poser.
Il ne faut pas oublier qu’un contrat retraite doit être choisi de façon personnelle, c’est-à-dire qu’il doit être adapté à votre situation et non à celle de votre voisin qui vous conseille un contrat pour des raisons qui ne concernent que lui. Eh oui, car ce qui est nécessaire pour lui, ne l’est pas forcément pour vous.
Pour vous aider, il sera énuméré dans l’ordre croissant d’importance, les points à prendre en compte pour choisir son contrat.

 

Besoin de conseil ?

Cette question est essentielle lorsque vous souscrivez à un contrat de retraite Madelin, car sa gestion nécessite certaines compétences telles que :

Savoir rédiger la clause bénéficiaire

La clause bénéficiaire est un outil juridique qui permet de transmettre le capital de votre contrat en cas de décès. Il est donc essentiel de bien rédiger la clause bénéficiaire, car c’est d’elle dont dépend la manière dont votre capital sera transmis en cas de décès. Une mauvaise rédaction peut avoir des conséquences dramatiques.

 

Savoir choisir la bonne fourchette en fonction des revenus :

En effet, si vous ne choisissez pas la bonne fourchette, il se peut que vous ayez du mal à payer les cotisations en cas de baisse de revenus par exemple. Or les cotisations étant obligatoires il n’est plus possible de les stopper une fois mises en place.

Savoir choisir l’allocation d’actifs, et surtout savoir la faire évoluer dans le temps :

Choisir une allocation d’actif n’est pas donné à tout le monde, car il faut avoir une connaissance approfondie des marchés financiers. Et le plus compliqué, au delà du choix initial, est de la faire évoluer dans le temps afin de rester en phase avec les changements économiques et financiers mondiaux. Pas simple si on n’a pas le temps et les compétences pour effectuer un suivi digne de ce nom…

Savoir choisir la rente la plus adaptée à votre situation :

Lorsque vous arriverez à la retraite il sera temps de choisir entre les différentes options de rente proposées par votre contrat (rente simple, réversion totale ou partielle, annuités garanties, …). Pas facile de déterminer laquelle est la plus adaptée à votre profil…

 

 

Si vous savez faire tout cela alors non, vous n’avez pas besoin d’être conseillé. Dans le cas contraire il est primordial pour vous d’avoir une assistance afin de faire les bons choix.

Cependant, tous les contrat de retraite Madelin ne proposent pas l’assistance d’un conseiller, faites donc attention à ce détail qui pourrait au final vous couter cher.

Nous vous rappelons que nos conseillers vous assistent dans vos démarches et dans la gestion de votre contrat, n’hésitez donc pas à nous solliciter.

 

La fiabilité de l’assureur dans les années avenir

A l’heure où vous souscrivez votre contrat de retraite Madelin, la compagnie d’assurance est bien présente et en pleine activité, mais serait-il de même dans les 30 années avenir ?

Lorsque vous vous engagez avec un assureur, votre relation va s’établir sur une longue période (tout la période restant jusqu’à votre arrivée en retraite + tout votre retraite), il est donc important de choisir l’assureur qui aura la capacité à être performant sur le long terme, mais aussi celui qui respectera ses engagements financiers. S’il est évidemment impossible de prédire l’avenir on peut toutefois s’attacher à regarder certains éléments clés: comment l’assureur traite t’il actuellement ses assurés ? quel est son ratio de solvabilité ? etc.

 

 

Si vous êtes à plus de 10 ans de la retraite: la capitalisation financière

Si vous êtes dans cette situation, il faudra porter un regard beaucoup plus pointilleux sur les supports qui peuvent vous être proposés par les compagnies d’assurance, afin de voir quel est le contrat qui vous permettra de mieux capitaliser dans le temps. En effet, la retraite est encore loin, il est donc important de faire croitre la valeur de votre capital pour augmenter la rente que vous percevrez au terme, tout en respectant le degré de risque que vous êtes prêt à prendre.

N’oubliez pas que vous avez la possibilité de transférer votre retraite Madelin chez un assureur plus performant et cela sans aucun frais si votre contrat retraite Madelin est ouvert depuis 10 ans.

 

Si vous êtes à moins de 10 ans de la retraite: la rente viagère

Dans cette situation, la rente devient le centre de votre attention contrairement au rendement des capitaux qui n’a plus autant d’importance sur une courte durée. Il est conseillé de limiter les risques sur les fonds investis et de passer progressivement vers des fonds garantis (fonds euros).

Il vous faudra étudier de manière minutieuse les options de rentes disponibles (rente simple, réversion totale ou partielle, annuités garanties…). Une attention toute particulière devra également être apportée au taux de revalorisation de la rente sur les années précédentes, qui doit être supérieur à celui de l’inflation afin de gagner du pouvoir d’achat. Attention car tous les contrats ne revalorisent pas la rente de la même manière, c’est donc un critère de choix important.

 

La table de mortalité appliquée :

Dans certains contrats de retraite Madelin il est possible de figer la « table de mortalité » appliquée pour calculer la rente viagère.
On peut parfois bloquer la table de mortalité au moment de l’adhésion au contrat ou le faire plus tard (sur option – payante) et selon les conditions fixées par les compagnies d’assurance.

La « table de mortalité » permet de calculer l’espérance de vie en fonction de l’âge de l’assuré. Ce sont des données statistiques utilisées par tous les assureurs.

C’est à partir de cette table, qui permet de calculer le nombre (en moyenne) d’années de vie restant au souscripteur du contrat, que l’assureur va déterminer le taux de rente (= le pourcentage du capital que l’assureur va pouvoir lui verser chaque année).

La « table de mortalité garantie » est un argument commercial majeur de certaines compagnies, que leurs commerciaux mettent en avant à tout va. Toutefois, on peut se demander si aujourd’hui il est pertinent de se « bloquer » la table actuelle (nommée TGF 05), qui est une table de mortalité exclusivement calculée sur l’espérance de vie des femmes (donc moins favorable pour les hommes qui vivent en moyenne moins longtemps), alors que la future table de mortalité (qui entrera en vigueur dans quelques années) devrait être une table « mixte », donc beaucoup plus favorable (puisque l’espérance de vie « moyenne » sera plus faible si on intègre les hommes au calcul). 

Tout ça est un peu compliqué mais ce qu’il faut retenir selon moi c’est qu’opter pour un contrat vous garantissant une table de mortalité TGF05 ne me semble pas pertinent.

 

Les frais (dernier point à prendre en compte) :

Pour la plupart des personnes voulant souscrire à un contrat, le point le plus important est le montant des frais. Selon moi ça n’est pas le plus important, loin de là…
Les frais sont de différentes nature :

les frais sur versement: ils servent, pour leur plus grande part, à rémunérer le conseil qui vous est apporté. Leur niveau doit donc être proportionnel au conseil que vous avez reçu. Pour notre part, nous nous efforçons toujours de réduire ces frais le plus possible, c’est à dire au niveau du minimum autorisé par la compagnie d’assurance (qui peut donc varier d’un assureur à l’autre).

les frais de gestion annuels: sur le fonds en Euros ils n’ont aucune importance puisque le rendement est toujours communiqué en net de frais de gestion. Pour les Unités de Compte en revanche ils viennent réduire le rendement perçu et il faut donc y faire attention. Mais parfois des frais plus élevés s’expliquent par des services d’un niveau supérieur (annuités garanties incluses au contrat, options de gestion plus variées, …). Il faut donc là encore tenir compte du rapport « qualité / prix » et non pas seulement du niveau des frais comme d’une donnée « brute ».

les frais sur arrérages: ils sont prélevés sur la rente qui vous est versée par l’assureur. En règle générale ils sont de 3 %, ce qui signifie que si l’assureur devait vous verser 100 € de rente il prélèvera 3 € et donc vous recevrez 97 €. Ces frais, qui devraient selon moi diminuer à l’avenir, ne sont pas un élément décisif quant au choix d’une retraite Madelin puisque s’ils sont compensés par une forte revalorisation de la rente ils sont très rapidement « gommés ». Bref il vaut mieux regarder quelle est le taux de revalorisation de la rente qui a un impact bien plus fort à long terme.

les frais d’arbitrage: prélevés lorsque vous remplacez un ou plusieurs support financier par un ou plusieurs autres. Ca n’est un élément décisif que si vous prévoyez d’effectuer plusieurs arbitrages chaque année.
Comparez donc les contrats en portant une attention au montant des frais, mais n’en faites pas un critère essentiel !

 

Bilan:

Il est difficile de choisir une retraite Madelin car de nombreus critères sont à prendre en compte et le contrat le plus adapté à votre situation et à votre projet n’est pas forcément le même que celui qui est le plus adapté à votre cousin ou à votre voisin.  Si vous avez lu cet article vous êtes maintenant capable de choisir le bon contrat en prenant en compte les différents éléments énumérés.

Article rédigé par Pauline DELACROIX